Qu'est-ce que la „ connaissance stratégique des avalanches “ ?

La connaissance stratégique des avalanches doit aider à optimiser le rapport entre risque et sécurité. Elle constitue une base décisionnelle pour le comportement à adopter en milieu alpin et a pour objectif d'éviter les accidents d'avalanche.

Connaissance stratégique des avalanches : méthodes de prise de décision

On distingue généralement trois types de prise de décision : la analytique Art, qui probabiliste Type et intuitif Type. Chacun de ces types a sa justification dans l'évaluation du danger d'avalanche et les décisions qui en découlent. Afin d'équilibrer au mieux le rapport entre risque et sécurité, il faut se pencher sur chacune de ces méthodes de prise de décision. Cependant, toute décision est inutile si le comportement qui s'ensuit n'est pas adapté à la décision ou si l'on prend les mauvaises mesures. 

Pourquoi une stratégie ?

Une stratégie désigne avant tout une approche structurée visant à atteindre un objectif précis. Cet objectif doit être atteint à l'aide d'un plan mis en œuvre en tenant compte des moyens, des ressources et des informations disponibles. L'objectif de la science stratégique des avalanches est d'éviter les accidents d'avalanche. Le problème réside toutefois dans la complexité du manteau neigeux et des facteurs à l'origine des avalanches. Même le meilleur expert ne peut pas saisir toutes les relations pertinentes qui conduisent à la formation d'avalanches. La stratégie doit aider à mettre de l'ordre dans le chaos de la complexité dans des situations difficiles et sans informations complètes. Cela permet d'atteindre un risque acceptable avec le moins de sacrifices possible, à condition d'être prêt à mettre en œuvre certaines mesures et à accepter certaines limites.

1. Prise de décision analytique

La voie de la prise de décision analytique On pourrait qualifier cette approche de science classique des avalanches, car elle a été pendant de nombreuses années la méthode courante pour évaluer le risque d'avalanche. Dans le cadre d'une prise de décision analytique, il est nécessaire d'examiner la couche de neige. Pour ce faire, on établit des profils de neige et on effectue des tests de stabilité tels que le bloc de glissement, le test de compression (CT) ou l'ECT. Le problème réside dans la pertinence de ces tests. Un profil neigeux ou un test de stabilité n'est réalisé qu'à un endroit précis. Mais ces résultats sont-ils représentatifs de l'ensemble de la pente ? De nombreux experts en doutent. La Bavière propose la stratégie analytique la plus récente et très réputée, appelée „ diagnostic systématique du manteau neigeux “. Le diagnostic systématique du manteau neigeux se concentre sur le petit test de bloc et tente d'évaluer le résultat à l'aide d'une réflexion sur les processus et d'en tirer des conclusions. L'utilisateur dispose ainsi d'outils pratiques. Creuser des profils de neige fastidieux à chaque sortie n'est pas raisonnable pour des raisons de temps. 

Les commissions avalanches ou les professionnels tels que les guides de montagne et les moniteurs de ski effectuent toutefois régulièrement des analyses du manteau neigeux dans leur région d'origine afin d'obtenir une image aussi complète que possible des processus qui se déroulent dans le manteau neigeux tout au long de l'hiver. 

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2. Prise de décision probabiliste

„C'est Werner Munter, le “ pape des avalanches », qui, grâce à sa méthode prise de décision probabiliste a ouvert une voie totalement nouvelle dans le domaine de la science des avalanches. Au début, le rejet et le scepticisme étaient grands, en particulier parmi les experts. Aujourd'hui, personne ne doute plus de l'importance et de la légitimité de la science des avalanches basée sur la probabilité. 

L'idée de base consiste à prendre en compte certaines probabilités et à en déduire des schémas de réflexion et d'action simples. Grâce à ces critères faciles à comprendre et à cette approche structurée, les débutants comme les professionnels peuvent obtenir de bons résultats dans des situations complexes. Par „ bon résultat “, on entend une décision prise en randonnée ou lors d'une descente hors-piste, qui est socialement risque résiduel acceptable reste.

Les méthodes probabilistes reposent sur les hypothèses et schémas de pensée suivants :

  • Les avalanches peuvent également se produire sur les versants sud, mais moins fréquemment que dans le secteur nord !
  • Des accidents se produisent également sur des pentes raides jusqu'à 34°, mais moins que sur des pentes très raides et extrêmement raides à partir de 35° !
  • Des accidents se produisent également sur les pistes balisées, mais moins souvent que sur les pistes non balisées !
… on choisit donc toujours le risque le plus faible.
 
Selon Werner Munter, les décisions fondées sur des règles sont, à long terme, supérieures à celles qui sont prises de manière intuitive ou purement rationnelle. „ Réfléchir au lieu de creuser “ telle était sa devise, qui ne lui valait guère d'amis parmi les experts, véritables ou autoproclamés.

Méthode de réduction professionnelle

La méthode de réduction professionnelle (PRM) a été développée en 1992 par Werner Munter. Elle est la plus complexe de toutes les méthodes de réduction, mais elle laisse à l'utilisateur la plus grande marge de manœuvre en termes de limites.

En principe, le PRM consiste à potentiel de danger avec un possible potentiel de réduction Si le résultat final est un risque inférieur à 1, le risque est acceptable. Dans le cas contraire, des mesures alternatives doivent être prises. Par exemple, on peut choisir une pente moins raide ou une autre exposition. On tente donc de réduire le risque en recourant à d'autres facteurs de réduction.

  • En ce qui concerne le potentiel de danger, on prend généralement la valeur moyenne. Des valeurs intermédiaires sont toutefois possibles. Il convient de noter que le potentiel de danger double à chaque niveau d'alerte avalanche, ce dont tous les amateurs de sports d'hiver ne sont pas conscients.
  • Le potentiel de réduction correspond au produit des facteurs de réduction applicables.
  • En cas de „ fort “ danger d'avalanche (4), le risque n'est plus calculable.

Dans la pratique, le PRM n'est guère appliqué dans toute son étendue. Cela s'explique notamment par le fait que rares sont les experts qui connaissent par cœur les dix facteurs de réduction. D'autres méthodes de réduction ont été dérivées du PRM :

  • Méthode de réduction élémentaire (ERM) : Les limites dépendent uniquement de la pente et du niveau d'alerte indiqué dans le bulletin d'avalanches. Cette méthode s'adresse aux débutants et aux randonneurs occasionnels. Elle offre certes une sécurité maximale, mais exige également un maximum de renoncement.
    modéré >> moins de 40°
    considérablement >> moins de 35°
    grand >> moins de 30°
  • Sous-bocks : La méthode du sous-verre est une évolution très réussie du PRM. Le sous-verre a été encore simplifié par Werner Munter, de sorte qu'aucun calcul n'est plus nécessaire et que tous les facteurs de réduction importants sont néanmoins pris en compte. Cette méthode offre la plus grande marge de manœuvre possible et tient sur un sous-verre. 
  • SnowCard: La SnowCard a été créé par Martin Engler respectivement dans le DAV développée et basée sur la méthode de réduction élémentaire. La SnowCard met en relation la pente et le niveau d'alerte avalanche. L'évaluation de l'exposition (favorable ou défavorable) est également prise en compte dans la prise de décision.

" Il est indispensable de suivre un cours dispensé par des professionnels pour comprendre et savoir appliquer les méthodes de la science stratégique des avalanches. "

3. Prise de décision intuitive

intuition signifie prendre de bonnes décisions en se fiant à son intuition. Les experts particulièrement expérimentés prennent souvent des décisions en se basant sur leur intuition et obtiennent ainsi un taux de réussite élevé. 

La théorie de l'intuition repose sur le principe que le subconscient est capable de prendre en compte beaucoup plus d'informations que le conscient. Le conscient, quant à lui, est très précis dans le traitement des informations, mais ne peut traiter qu'une quantité limitée d'informations. L'intuition est une compétence humaine fondamentale qui permet de réagir de manière appropriée dans des situations complexes.

Les limites de l'intuition dans la prise de décision en terrain alpin

Même si l'intuition est un excellent outil d'aide à la décision et que chacun d'entre nous est au moins en partie guidé par son intuition, elle présente néanmoins certains inconvénients. D'une part, l'intuition est difficile à comprendre et à transmettre. Il est par exemple difficile d'enseigner l'intuition dans le cadre de cours. D'autre part, l'intuition n'est pas suffisamment forte pour prévenir de manière fiable les accidents. Certes, de nombreux experts déclarent après un accident qu'ils avaient „ un mauvais pressentiment “. Mais en fin de compte, ce pressentiment ne conduit généralement pas aux décisions (de renonciation) nécessaires.

À cela s'ajoute, notamment pour les décideurs professionnels ayant un rôle de garant (guides de montagne, moniteurs de ski, commission avalanches), le fait que l'intuition est difficile à défendre devant un tribunal.

Pour les débutants, l'intuition n'est donc pas une méthode appropriée pour prendre des décisions, et elle ne peut pas être enseignée dans le cadre de cours. Les experts peuvent tout à fait se fier à leur instinct, mais ils doivent toujours le recouper avec des méthodes analytiques et probabilistes.

Suggestion de lecture : Florian Schranz, guide de montagne originaire de la vallée de l'Oberinntal, a écrit un livre controversé sur l'intuition comme méthode de prise de décision en montagne. BERG SEIN – Le livre 

4. Stratégies décisionnelles combinées

Les stratégies décisionnelles combinées prennent en compte différentes méthodes de prise de décision.

L'une des méthodes combinées les plus connues est Stop ou Go. Stop or Go ont été remis aux guides de montagne Michael Larcher et Robert Pfurtscheller dans le Club alpin autrichien développé. Stop or Go se compose de mesures standard (procédures opérationnelles standard – SOP) et d'une stratégie décisionnelle, qui se compose de deux contrôles (contrôle 1 + contrôle 2). 

Les mesures standard prennent en compte les aspects fondamentaux de la planification d'une randonnée, tels que le bulletin d'avalanches, les prévisions météorologiques, la carte, le groupe ou l'équipement, ainsi que les mesures standard à prendre sur le terrain. Cela comprend les distances de sécurité, la vérification des appareils de recherche de victimes d'avalanches, le traçage ou l'orientation. 

Vérification 1 est basé sur la méthode de réduction élémentaire. Cela signifie que, selon le niveau d'alerte avalanche, des limites claires sont fixées en termes de pente des versants à descendre. À cela s'ajoute Vérification 2, qui prend en compte les signes de danger dans le manteau neigeux à l'aide d'analyses. Il s'agit notamment de la quantité critique de neige fraîche, de la neige soufflée récente, des bruits de tassement, des avalanches récentes, de la formation de fissures et d'une forte humidification. Si, après le contrôle 2, il est décidé qu'aucun signe de danger n'est détectable, il est possible de poursuivre. Sinon, l'itinéraire doit être modifié ou interrompu. 

Le fait que le contrôle 1 soit réassuré par le contrôle 2 fait de la méthode Stop or Go un outil offrant une grande marge de sécurité, mais qui, lorsqu'il est appliqué de manière cohérente, exige également beaucoup de sacrifices. Avec les „ facteurs Despite-Go “ fortement marquéforêt ou neige fondante Une plus grande marge de manœuvre a été introduite dans la dernière version en vigueur.

© Club alpin autrichien

Conclusion

La couverture neigeuse et le thème des avalanches sont tellement complexes qu'il est très difficile, même pour les experts, de prendre les bonnes décisions. Les stratégies décisionnelles aident à créer, à l'aide de structures et de règles, un guide auquel les experts comme les débutants peuvent se référer. Le grand défi consiste à prendre, dans des situations complexes et avec des informations insuffisantes, des décisions qui comportent un risque résiduel acceptable pour la société. Pour pouvoir appliquer correctement ces stratégies décisionnelles, il faut beaucoup de pratique et d'entraînement. Le mieux est de profiter des offres de formation proposées par moniteurs de ski professionnels

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